CRISTAUX T.P.E.
II-CRISTALLOGRAPHIE ET CHIMIE DU SOLIDE : 1 - Etat cristallin
et état vitreux 1 - Existence
et rôle des défauts cristallins
1 - Etat cristallin et état vitreux : Presque
tous les corps solides sont cristallisés. la méthode utilisant la
diffraction des rayons X par des cristaux, montre en effet que la
plupart des corps appelé autrefois amorphes sont en réalité formés
d'une poudre cristalline donnant un spectre bien défini. Ceux qui
ne donnent pas de spectre, c'est-à-dire qui sont réellement amorphes
sont soit des corps normalement cristallisés, mais divisés en particules
extrêmement fines (cristallites) désorientées les unes par rapport
aux autres, soit des liquides en surfusion dont la viscosité, croissante
à mesure que la température décroît, est devenue assez grande pour
leur conférer la rigidité d'un solide. Ce dernier état de la matière
est appelé: état vitreux. Il n'y a pas de discontinuité nette
dans le passage de l'état vitreux à l'état liquide ; le corps subit
la fusion pâteuse. Au contraire, le passage de l'état cristallin à
l'état liquide est accompagné d'une brusque discontinuité de toutes
les propriétés physique du solide. C'est la fusion franche.
2 - Notion de rayon d'un élément :
La cohésion du réseau cristallin est due aux forces qui s'exercent
entre les atomes. Ces forces sont de divers types selon le solide
considéré, mais elles ont presque toujours l'allure générale que nous
connaissons : les atomes s'attirent de loin et se repousse de près.
Les atomes tendent à prendre des positions d'équilibre en un réseau
cristallin parfait. L'agitation thermique contrarie cette tendance
et chaque atome oscille dans le site qu'il occupe. Depuis la découverte
des rayons X, la connaissance exacte du motif cristallin et des dimension
de la maille élémentaire a permis d'introduire la notion extrêmement
importante de rayon d'un élément dans un cristal. Nous. distinguerons,
comme types extrêmes : 3 - LIAISONS DE VAN DER WAALS : Liaisons
entre les atomes neutres des gaz rares dont la charge a une symétrie
rigoureusement sphérique. Une manifestation de cette interaction est
la possibilité de liquéfier les gaz rares. V
Les ions sont les " particules " dont sont formés les cristaux dits
ioniques. Ce sont des particules chargée, positivement quand l'atome
à perdu son ou ses électrons extérieurs, négativement quand il a capter
un ou plusieurs électrons. Comme la matière est électriquement neutre,
il faut qu'il est compensation des charges positives et négative,
et cette électroneutralité doit être réalisée à la plus petite échelle
possible. C'est pourquoi dans les cristaux ioniques les cations (ions
positifs) et les anions (ions négatifs) alternent régulièrement :
chaque ion est attiré par ses voisins immédiats ; il est repoussé
par ses deuxièmes voisins, mais comme ceux-ci se trouve à plus grande
distance, dans l'ensemble, c'est l'attraction qui l'emporte. Le modèle
du chlorure de sodium (NaCl) est l'exemple le plus simple de la réalisation
d'une alternance parfaite des charges positives et négatives dans
l'espace à trois dimensions. Maille du cristal de NaCl (sel gemme)
: elle peut être décrite comme un cube de 5.628 contenant un motif
de quatre ions Cl- et quatre ions Na+ réunis par des traits pointillés,
ou comme un réseau cubique à faces centrées de même paramètre, avec
un motif d'un ion Cl- et un ion Na+ . Les méthodes de la diffraction
des rayon X ne permettent pas seulement de déterminer la position
des centres des atomes dans la maille cristalline. Sous leur forme
la plus complète et la plus raffinée, elles donnent la " carte " à
trois dimensions de la densité électronique de la maille. Il existe
un modèle très simple pour calculer l'interaction électrostatique
entre ions : chaque ion est remplacé par une charge +e ou -e, placé
au centre de l'atome ; la loi de C La liaison covalente est un des modes fondamentaux de liaison chimique dans la molécule, et elle se rencontre aussi dans les cristaux quand leurs éléments sont des atomes neutres. C'est la liaison représentée de façon élémentaire par une paire d'électrons " mis en communs par les deux atomes " ; on l'appelle encore homopolaire par opposition à la liaison hétéropolaire entre ions de signes contraires caractéristique des cristaux ioniques. C'est une liaison forte dont l'énergie est du même ordre de grandeur que la liaison ionique. Seule la mécanique quantique peut rendre compte de la liaison covalente (à la différence de la liaison ionique explicable à partir de la mécanique classique). Quand plusieurs électrons sont absents de la couche externe, plusieurs atomes voisins peuvent se lier par covalence. Les couples d'atomes de même nature sont à la même distance. 1 - existence et rôle des défauts cristallins : On
montre en thermodynamique statistique que l'enthalpie libre d'un réseau
cristallin parfait est infiniment grande, un tel cristal ne peut donc
jamais exister, sauf au zéro absolu, et des défauts se créent dans
sa structure. Défauts ponctuels : (a) Lacune ; (b) Atome interstitiel. Ces irrégularités jouent un rôle important quand à un solide cristallisé réagit avec un autre corps ou subit simplement une décomposition thermique. En effet, sauf dans le cas exceptionnel où n'interviendrait que des solides tous miscibles, le système comporte alors au moins deux phases (système hétérogène) et la réaction implique un transfert de matière entre phases au niveau de leur surface de contact. On conçoit donc que toute irrégularité augmentant cette surface de contact entre le solide initial et les autres partenaires de la réaction puisse jouer un rôle important. Quant aux défauts ponctuels, ils interviennent directement dans l'interprétation des mécanismes élémentaires de la cinétique hétérogène. 2 - Eléments de structure d'un réseau. Notation. Pour
décrire la position des différents types de défauts ponctuels possibles,
il faut disposer d'une notation symbolique de ces défauts. Plusieurs
de ces notations ont été proposées. Celle que nous utiliserons ici
est particulièrement adaptée au cas des solides ioniques. 3 - Différents types de défauts : On les classe en deux grandes catégories, selon que le composé est stœchiométrique ou non. En nous limitant au cas d'un solide purement ionique formé entre le cation M+ et l'anion G- , nous distinguerons : a)
Les défauts des composés non stœchiométrique ou défauts de W - Interstitiel cationique : la formule du composé est alors M1+xG. Le réseau comprend pour une mole au total un site cationique et un site anionique normaux, x interstitiels (M+) et, pour compenser la charge de ceux-ci, x électrons qui confèrent au composé considéré un caractère semi-conducteur de type n (négatif). On résume cette structure par l'expression : M1+xG = < M+>+0 +< G->-0 + x(M+) + x e- - Lacunes cationiques : le composé se formule alors M1+xG et sera représenté par : M1+xG = (1-x) < M+>+0 + < G->-0 + x< >+- + x h+ L'apparition de trous positifs h+ montre que le composé est ici un semi-conducteur de type p (positif). - Lacunes anioniques : MG1-x = <M+>+0 + (1-x) <G->-0 + x< >-+ + x e- (conduction n) - Interstitiel anionique : MG1-x = < M+>+0 + < G->-0 + x(G-) + x h+ (conduction p) b) Les défauts des composés stœchiométriques qui comprennent également quatre classes : -
Les défauts de type F
- Les défauts de type anti-F -
Les défauts de type S -
Les défauts de type anti-S 4 - Ecriture d'une réaction en chimie du solide : Considérons alors une réaction faisant intervenir un cristal et un gaz, par exemple la réaction du chlore sur le sodium. Elle conduit à un chlorure ionique pratiquement stœchiométrique, Na+ + Cl- , on écrira simplement : Na + ½ Cl2 µ ¤ Na+¥+0 + ¤ Cl-¥-0 En
faisant ainsi apparaître simultanément un site cationique et site
anionique. Cet ensemble des deux sites s'appelle une unité de construction
du réseau. A propos de ce cas très simple, on remarquera que l'expression
" site " (anionique ou cationique) n'a de sens que par rapport au
réseau considéré dans son ensemble et que par conséquent une réaction
ne peut faire apparaître qu'une unité de construction complète ou
non les sites séparément. ½ O2 + ¤ ¥2-2+ + 2 e- ¤ O2- ¥2-0 équation qui respecte bien les conditions de neutralité en sites et en charges. L'application de la loi d'action de masse à un tel équilibre permettra d'évaluer la teneur en lacune, c'est à dire l'écart à la stœchiométrie x en fonction de la pression d'oxygène. |
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